Harlem 1958

Exceptionnel! Elles sont (presque ) toutes là, les 58 stars du jazz, réunis le 12 août 1958 à Harlem! pour le clic clac de Art Kane …… LA PHOTO!!!!!!!!….. Incroyable! …. Comment va t-elle sortir sur vos écrans?….. Je l’ai agrandie au maximum…. Je vous avais montré cette photo dans un billet datant de juillet 2009 (“la belle époque“). A propos de ce billet, Jean Paul Gilles conseillait aux lecteurs de se munir d’une loupe!…… Je dois au Figaro, à sa page culture du 26 novembre, d’avoir fait apparaitre, comme par magie, cette photo miracle!….. Je la  leur pique…. et ils ne m’en voudront pas. Je leur rends hommage d’avoir rappelé cet évènement qui me laisse toujours baba!….

Harlem 1958
Cliquez sur l’image pour agrandir

L’auteur de l’article du quotidien raconte que dans un documentaire, ” a great day in Harlem”, l’américaine Jean Bach fait découvrir aux visiteurs de la cinémathèque de la danse à Paris le contexte filmé de ce document prodigieux!. On apprend dans ce film, qui sortira je l’espère vite en DVD, que, ce jour là, les musiciens ont été invités pour la photo par lettre ou par téléphone. Ils devaient se rendre à 10 heures du matin à la sortie de station de métro Lexington avenue. “Une heure très matinale pour ces oiseaux de nuit habitués à jouer jusqu’à l’aube”, écrit Jean Luc Warchthausen. Ont manqué hélas à l’appel Louis Armstrong, Charlie Parker et Duke Ellington, Quel dommage!…. Peut- être une mauvaise inspiration de leurs agents?…

Les voici donc, les autres géants, tous heureux de se retrouver ainsi devant un immeuble de la 126 ème rue…. Il auraient pu faire une belle jam!…. Des figures inoubliables, sûrement à moitié endormies. Il y aurait à ce jour que quatre survivants, dont Art Farmer et Sonny Rollins…… Dizzy  Gillespie à l’air de bien se marrer avec Roy Eldridge à droite de la photo…. Rex Stewart tout à côté, a placé sous son bras son cornet. Lester Young est derrière avec son chapeau invraisemblable!. Count Basie est assis sur le trottoir avec les gosses. Au milieu, il y a la légende Coleman Hawkins avec à sa gauche son “porte flingue” Oscar Pettiford!. (je plaisante: un des plus grands contrebassistes su siècle!….). Tiens, avez-vous vu Monk à gauche des dames?. Lui aussi, souvent absent du piano, mais présent pour le cliché sublime!….. Cherchez un peu….. Ils y sont presque tous! ….. Les deux femmes côte à côte au premier rang, ce ne sont pas leurs épouses!… Ce sont des vraies musiciennes. La blanche Marian Mc Parland en grande conversation avec la noire Marie Lou Williams. Deux reines du clavier!…..

Ce document me conforte dans l’idée que les années 50 ont été une sorte de sommet de qualité  dans l’histoire du jazz, mais aussi de l’Amérique (laissons de côté les dérapages du Ku Klux Kkan, ou du sinistre Mc Carthy). Je retiens que les films en cinémascope étaient fantastiques, que les plus grands acteurs,  comme les plus grands musiciens, étaient au sommet de leur art, que tout était fait pour la fête soit belle…. y compris les bagnoles incroyables….

Ce furent de belles années. Ce document vient nous rappeler que tout était possible un beau matin, comme ça. Sur la photo, ils étaient 58 au début de cette magnifique journée de 1958!….. Du pur bonheur!

Vous avez aimé cet article ? Alors partagez-le en cliquant sur les boutons ci-dessous :

5 Commentaires

  1. Et sur Internet, on trouve :
    – des sites spécialement consacrés à cette photo :
    http://www.a-great-day-in-harlem.com/
    http://harlem.org/ (j’aime beaucoup celui là, où en cliquant sur l’image, on peut avoir des gros plans des divers groupes

    – une page de wikipedia
    http://en.wikipedia.org/wiki/A_Great_Day_in_Harlem en anglais
    http://fr.wikipedia.org/wiki/A_Great_Day_in_Harlem en francais

    – le film sur youtube :
    1ere partie http://www.youtube.com/watch?v=SvvjIuAdGqw
    etc….

  2. Je viens de voir sur une chaine TV “Terminal” un film de Steven Spleilberg de 2004 avec Tom Hawks comme acteur principal qui est retenu dans le film dans l’aéroport de New York. Le film est tendre, parfois un peu lent et pénible. Pourtant à la fin, on découvre que cet homme recherche Benny Golson pour le faire signer un autographe. Golson, dans l’histoire est le seul sur la fameuse photo de Harlem 1958 à ne pas avoir signé. Je ne vous en dis pas plus pour ceux qui voudraient voir le film. Amusant que cette célèbre photo ait pu intéresser un scénariste de cette manière. L’histoire serait vraie et aurait eu pour cadre l’aéroport d’Orly. Mais dans l’histoire vraie, s’agissait -il de cette photo?….

  3. Steph, Je te trouve bien sévère avec moi!….. Mon erreur sur Art Farmer vient du fait que dans l’article du Figaro, il est décrit comme regardant ce récent documentaire…Je lui ai rallongé la vie. L’inverse aurait été plus dramatique!…Il vit toujours avec nous par ses disques…Erreur certes,(mais pas “erreurs de taille!”) …De là à parler de fausse monnaie!…. c’est pour faire un mot avec billet….mais c’est pas gentil!….

  4. Ah ……..et au fait t’as échappé de peu à Marian Mc Partland !! elle décédée en Novembre 2011, par contre Art Farmer, ça fait un peu 13 ans qu’il quasiment mort !

  5. Bon, j’ai envie de dire……..billet, oui, mais avec un paquet de fausse monnaie !! Des erreurs de taille parsème ton nouveau billet, mon cher pierre………… !! et pas des moindre !! Sonny Rollins toujours vivant …..soit, mais Art Farmer !! pas vraiment, ou alors il a un frère jumeau caché, quand aux survivants, Benny Golson n’est pas mort, tout en haut de la photo sur la gauche à côté d’Art Farmer !! …………heureusement pour toi qu’il ne faille pas aller l’expliquer à leur femme respective !! coquille, étourderie, simple erreur……..il ne faut pas prendre pour argent comptant ce billet………disons pour faire court que j’aurais préféré un chèque !! Amicalement
    Stef Barbier

Les commentaires sont fermés pour ce post

Centre de préférences de confidentialité