Hadopi, le retour avec un plus gros gourdin

Après le dernier remaniement ministériel, le discours de Nicolas Sarkozy en congrès à Versailles, comme l’omnipotent Roi soleil, où ses seuls mots sur la culture ont été : Avec “Hadopi, j’irai jusqu’au bout”, l’internet se réjouissait presque de la disparition de Christine “Anéfé ” Albanel, de l’arrivée de Frédéric Miterrand, (ce n’est pas parce qu’on porte ce nom qu’on est de gauche), et du débarquement du spécialiste de l’informatique Frédéric Lefebvre. Cependant un bruit court que Nicolas Sarkozy envisagerait de le nommer secrétaire d’État à la Culture. Aie !

C’était sans compter sur le déterminisme de Nicolas Sarkozy sûrement inspiré par Carla Bruni à redonner aux majors de l’industrie du divertissement (surtout pas de la culture) les moyens de continuer à entretenir un modèle économique obsolète et à transformer internet en une sorte de minitel ou ne circuleraient plus que les contenus approuvés du sceau du gouvernement ou du ministère de l’Intérieur.

Hadopi donc ne s’appelle depuis plus Hadopi et surtout pas Hadopi 2, mais “Projet de loi relatif à la protection pénale de la propriété littéraire et artistique sur internet ” Tout est dit.

Le Conseil Constitutionnel avait retoqué le volet répressif d’Hadopi, qu’à cela ne tienne, un nouveau texte fait son apparition avec un décret qui réintroduit un délit de négligence, non contre le contrefacteur cette fois mais contre l’abonné qui n’aura su sécuriser sa ligne. Celui-ci risquera une amende de 1.500 euros, des possibles poursuites au pénal pour contrefaçon. et en plus être suspendu d’internet en continuant à payer son abonnement.

Donc grâce au jeu des chaises musicales des ministres, de Michèle Alliot Marie qui passe de l’Intérieur à la Justice et de l’apparition du mot pénal dans le titre de la loi, c’est elle qui va être en charge du dossier. N’oublions pas que la nouvelle ministre de la justice a reçu en 2009 le Prix Georges Orwell décerné par les Big Brothers Awards France pour l’ensemble de son œuvre alors qu’elle était ministre de l’Intérieur.

Et pour accélérer la procédure, l’ordre du jour du Sénat vient d’être remanié pour faire entrer la discussion sur le nouveau Projet de loi relatif à la protection pénale de la propriété littéraire et artistique sur internet en séance publique dès le 8 juillet à 14h30 et ceci pour seulement 2 jours de débat. Non seulement Nicolas Sarkozy veut aller jusqu’au bout, mais il veut aller vite. Ne dit-on pas qu’en politique c’est une fois l’été venu que les pire conneries sont possibles ?

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