Maintien pour l’aviron !

photo: Jean Forasté

photo: Jean Forasté

On pourrait penser que la gloire dans le sport, c’est d’atteindre des sommets, de gravir des échelons… Mais…. Se maintenir (donc faire du sur place)  peut être aussi un exploit!…. La preuve… L’équipe pro de l’aviron bayonnais a réalisé une belle performance en battant ce samedi le champion de France le Castres Olympique. Et, de ce fait, au final, l’aviron bayonnais se maintient en top 14….

Il fallait le faire. C’était loin d’être gagné!. Les oiseaux de mauvaise augure avaient prédit le pire pour les bleus et blancs. “Allez y poussez! poussez! les enfants de Bayonne” vers la pro D2, la division intérieure, sorte de gouffre sans fin,  dans lequel était déjà tombé depuis quelques semaines le voisin rouge et blanc le Biarritz Olympique. Avec le cynisme des “vieux des tribunes”, certains  imaginaient un derby Aviron- BO … en pro D2… Vous savez, les éternels grincheux, ceux qui ne croient en rien, ceux qui traitent les perdants d’un jour de “pipes” et autres qualificatifs de buvette..

L’équipe de Lanta – Deylaud, partiellement lâchée financièrement par le lunetier Afflelou, avait besoin d’y voir clair.et de chausser des verres grossissants face aux gros de la bande , comme le Stade français,  ou les durs à cuire du côté de Grenoble. La vue a été corrigée lors de ces derniers périples plein de danger. Mais il fallait avoir à l’œil ceux qui,  comme l’aviron,  avaient une belle trouille de descendre!.  La lutte pour le maintien!…. Dramatique!. Ces derniers temps, on en a beaucoup parlé et les pronostics se sont établis sur les scénarios les plus incertains. Les équipes menacées (Perpignan, Bayonne, et Oyonnax),  lesquelles s’étaient bien battues en fin de peloton,  possédaient le dernier jour  le même nombre de points. Il fallait un perdant qui rejoindrait Biarritz dans la descente.  Ce fut l’équipe de Perpignan, ces valeureux catalans à la tunique Sang et or. Ils sont tombés ce samedi les armes à la main devant une décevante équipe de Clermont, gagnante de très peu. Et puis, pendant ce temps, les joueurs d’Oyonnax, qui ne lâchent jamais rien et qui accomplissent exploits sur exploits, ont décroché à Brive le bonus défensif. C’était fini pour Perpignan. Oyo pouvait exulter. L’aviron bayonnais qui avait dominé les castrais obtenait le droit de rester en top 14, sans devoir rien à personne…. Chapeau!

photo: Boris Sensamat

photo: Boris Sensamat

Bayonnais et fan de l’aviron, me voici rassuré, comme le magnifique public du stade Jean Dauger qui a porté son équipe toute la saison. Nous sommes contents  pour tous ces porteurs du petit foulard bleu ciel, poitrines gonflées, fierté non dissimulée de faire partie de la grande famille avironnarde. Nous sommes heureux aussi  pour ces joueurs qui depuis plusieurs samedis jouaient la peur au ventre pour ne pas décevoir. Oh, ils ne sont pas tous basques, loin s’en faut. Il me semble que Aretz Igniniz ou le jeune Mathieu Ugalde sont vraiment les seuls! . Mais tous , venus de tous les coins de la terre, ont été adoptés par Bayonne, ville gasconne. Et puis il y a les jeunes qui promettent comme le petit demi de mêlée Guillaume Rouet qui aime percer plein champ, ou encore Charles Ollivon qui s’impose en numéro 8. Il ne faut pas oublier le staff,  et ce nouveau président qui paraît bien implanté à Bayonne en partageant les valeurs de la région. Les entraineurs Christian Lanta et  Christophe Deylaud  doivent recueillir une part de gloire aussi. Il a fallu préserver, contenir, regaillardir par moments aussi. Les mauvais coucheurs ne les ont pas épargnés. Il fallait lire les lignes insupportables sur certains forums!…

Bon, c’est pas tout ça. Il nous faut parler de l’avenir. Le mercato a commencé à exposer dans la presse tous ces transferts de joueurs à prix d’or. A Toulon, on va réunir l’équipe du monde!….Les gros veulent devenir champions d’Europe. Alors ils fourbissent leurs armes. On paye bien en France (eh oui, pour le rugby c’est évident!). Alors toutes les stars,  notamment de l’hémisphère sud,  affluent. Tant mieux pour le spectacle. Désolation pour nos jeunes nationaux qui font souvent banquette ou qui vont jouer dans les divisions inférieures.

Mais le rugby continue à passionner. Ca valait bien un billet. Et pardon pour les amateurs de musique. Je reviendrai très vite vers eux. Et puis… tout finit en chanson.

“Allez allez les bleus et blancs de l’aviron bayonnais”!…..

 

 

Vous avez aimé cet article ? Alors partagez-le en cliquant sur les boutons ci-dessous :

Ajoutez votre grain de sel à cet article

Votre email ne sera pas publiéLes champs requis sont marqués *

Vous pouvez utiliser HTML tags et attributs : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.