Arnett Cobb

Ce jour, les cendres sont arrivées à l’avance sur la Guadeloupe….Le dôme du volcan de Montserrat s’est effondré, hier jeudi,  et un panache de cendres est monté jusqu’à 10.000 mètres, pour redescendre avec un vent portant sur La Guadeloupe…Ici,  c’est la neige grise….qui a recouvert notre paysage…

Je ne sais pourquoi, en pensant à ce volcan tout proche de nos côtes, j’ai pensé à Arnett Cobb!…

Parmi tous les saxophonistes que nous connaissons,  c’est celui qui a su  le mieux exploser, le mieux swinguer,  toujours en conservant  le tempo et le bon tempo. Une règle pour lui, un sésame pour que la musique balance d’elle même…

Ce solide sax, est né à Houston au Texas le 10 août 1918. Il nous a quittés le 29 mars 1989. Nous l’avons bien connu, les fous de jazz de la côte basque, au cours des tournées Monestier. Il est venu plusieurs fois à Biarritz, les derniers temps arc-bouté sur ses béquilles (il avait connu beaucoup d’ennuis de santé …), avec toujours un  large sourire et ses yeux plissés de malice…J’ai un souvenir précieux à vous raconter. Le 10 novembre 1982, au casino Bellevue de Biarritz, Dominique Burucoa est venu me trouver avant le concert de Cobb, Illinois Jacquet, Irvin Stockes et tant d’autres …..”The “wild man of the tenor sax” avait constaté que son saxophone avait été détérioré au cours du transport. Il en cherchait un, en remplacement,  et c’est avec beaucoup d’émotion et de fierté que que lui ai porté le mien dans sa loge. Il a pris son bec dans la poche de sa veste. Il a soufflé de haut en bas dans l’instrument, et a immédiatement annoncé : “it’s all right!”. Arnett Cobb a joué avec mon sax tout un concert! …..Ouah!….Mon selmer Mark 7 est devenu  sacré!….

Nous l’avons retrouvé d’année en année. On le  suivait partout jusqu’à Cimiez à Nice….Très souvent , intégré mais avec une place de choix, dans l’orchestre de Lionel Hampton, il avait ses moments de gloire sur  “smooth sailin’, “Ghost of a chance” ou encore “Flying home”,  sur lequel ils se déchainait, faisant monter la fièvre, de sorte que Hampton ne voulait plus quitter la scène..

Voici sur cette photo, prise à Nice à la fin des années 70, Arnett Cobb avec sa fille Liz et le contrebassiste Milt “the Djuge” Hinton.

Les disques de Arnett Cobb  (et videos) sont nombreux et d’excellente qualité. Ceux avec Hampton, bien sur,  mais je vous recommande particulièrement les enregistrements plus récents et remastérisés de la firme “Black and blue” .  Pour ceux qui ne connaissent pas cet artiste, vous serez agréablement surpris par la qualité de son son, de son swing et des tempos choisis. Je vous promets de belles rencontres avec un de mes musiciens préférés…

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