Just Friends au “soko”
Mes amis, les jours passent et je m’aperçois que le jour de mon départ (2 septembre) approche. J’ai plein de choses à faire, beaucoup de famille à voir. Mais pour replonger dans un ambiance régulière “jazz y amigos”, il me faut me vraiment le “soko”….
La nouvelle disposition de la salle semble plus que jamais à géométrie variable. Ce soir, le lieu, non encore complétement réaménagé, est largement ouvert dans sa profondeur scénique. Plus facile de circuler, de se placer, mais peut- être pas aisé de trouver le bon son pour un orchestre. Et pourtant, “just friends ” a su merveilleusment doser sa muique en faisant le choix de l’acoustique…Seuls les amplis de la basse et de la guitare permettent un juste retour. Le piano non sonorisé a le couvercle fermé…Et le son est…superbe..
Beaucoup d’énergie dans ce groupe que nous connaissons bien à présent. De festival en festival (récemment à Marciac), “just friends” a acquis à présent une juste renommée. Un deuxième disque est prêt à bondir dans le bac des disquaires ou sur les toiles d’internet.
Un acquis incontestable sur des thèmes qui déroulent tout seuls. mais n’est ce pas le plus difficle de jouer simple avec le résultat offert comme quelque chose d’évident ? Un régal donc, avec ça et là, des nouveaux thèmes dont certains devaient être “essayés” pour le concert du lendemain à Capbreton dans le cadre du “festival de contrebasse”. A propos de contrebasse, j’ai noté un magnifique “angel eyes” interprété avec un métier grandissant par Laurent Aslanian. Magnifique…Mais le “thou swell ” n’était pas mal non plus, comme le “moppin and boppin” annoncé par le captivant solo d’Antoine Gastinel. Du grand art.
Le boeuf a été télécommandé pour un grand bol de swing. Il suffit pour cela que Manu de Montalembert s’installe au piano pour suppléer l”excellent Arnaud Labastie. J’ai été heureux de me retrouver au milieu de tous ces amis pour quelques thèmes bien sentis. Pour l’occasion, Gérald Herman a retrouvé ses tambours. Manu nous a fait de grands trucs au piano. Sur “it don’t mean a thing”, j’ai perçu des notes brisées à la “Duke”. Etonnant chez ce musicien plus proche au piano d’Errol Garner. Remarqué aussi quelques grimaces du même Manu confronté à des fantaisies rythmiques et harmoniques d’un sax alto très volubile, maintenant habitué des lieux., comme le guitariste Nicolas qui devient notre “régional de l’étape” tout en étant qu’en vacances. Ces deux derniers ont occupé seuls la scène en fin de soirée. C’était un peu irréel ces plongées dans un univers bien à eux. Ca aussi, c’est le “soko”. C’est ce qui fait tout son charme.