Le voyage caraibeen de la Harpe
Comme chaque année, Claire Le fur et ses harpes ont créé l’évènement. Cette 26 ème édition des “journées de la Harpe dans la Caraïbe et en Guyane” réunissait des musiciens Guyanais, martiniquais, Guadeloupéens, mais aussi vénézuéliens autour de la Musica Criolla ou la mizik Kreyol. Des rencontres passionnantes au cours desquelles la musique classique dandinait sur des rythmes antillais. Le gwo ka, la clarinette et le steel pan et même l’accordeon sont ainsi venus encanailler les harpes, les flûtes, les violoncelles, les guitares et les violons sur des œuvres bien connues allant de Bach à Bartok, le tout avec ce balancement , ce chaloupé qui crée un excitant mélange.
Le Trio Caney etait formé de trois vénézuéliens, vivant en France, et connus dans plusieurs pays. En jouant de la llanera (harpe locale), de la guitare tres, du Cuatro, des bongos, Geber Fernandez, Hidegar Garcia et José Ruiz ont coloré et rythmé l’ensemble de ces soirées avec talent, et une bonne humeur communicative. De la musique originale de la plaine vénézuélienne et de Cuba. Pour notre plaisir.
Plus proche du sérieux des partitions, le groupe talentueux de Claire Le Fur (harpe) était composé de Claire Paumier, de Jacqueline Le Hesrand, de Françoise Basle (harpes), de Cécile De Rocca Serra (alto), d’Olivier Leboucq (violon), de Jean-Henri Thirault (violoncelle), de François Detton (flûte), de Raymond Gratien (guitare) et d’Adrien Chevalier(violon).
La Martinique tintait avec le steel pan de Guy Louiset. Un son très particulier mais envoutant.
La Guadeloupe était bien représentée par les percussionnistes Jean Claude Antoinette et Rozan Monza. Sans oublier Cyrille Licyr, dit “Sissi”, animateur, conteur, figure emblématique de la Martinique, relançant l’ambiance. Le très célèbre clarinettiste et saxophoniste Eddy Gustave, en Maître de cérémonie, colorait toute cette belle musique avec des accents de biguine , de mazurkas ou de merengue.
Un public nombreux et fidèle participait à la fête pour cette série de concerts en hommage à Claude Debussy, Moune de Rivel, Fernand Donatien ou Aimé Césaire dont quelques poèmes on été lus par Françoise Basle. Nous avons assisté à une soirée sur le front de mer de Baillif avec la projection d’un film et l’exécution d’œuvres du Chevalier de Saint Georges, “le Mozart noir”. Magique. Un enchantement aussi d’écouter tous ces musiciens talentueux dans la belle propriété de Simone Schwarz – Bart à “la souvenance ” à Goyave.
Le final a été somptueux sur les hauts de Baillif dans la belle demeure (Maison Bouvier) de Marie France et Lucien Casalan. Tous les amis étaient réunis.
Longue vie aux “journées de la Harpe” aidées par le conseil général, le conseil régional, la DAC, Air Caraïbes, mais qui ne peuvent survivre que grâce aux bénévoles, amoureux de la musique.
A l’année prochaine.