Lionel Hampton

C’était notre papy du swing!… Après une carrière phénoménale couvrant toute l’histoire du jazz, Lionel Hampton qui était né en 1909 à Louisville (Kentucky), a laché ses mailloches en août 2002.
Sachant tout faire (pianiste, batteur, chanteur, jongleur parfois…), il a enflammé l’Olympia bien avant Johnny!!!. Nous l’avons souvent applaudi nous les terriens, ce musicien bourré de swing , d’invention, de folie. Il a entraîné dans son sillage et autour de son vibraphone tous les grands. Qui, dans les grandes figures du jazz, n’a pas joué avec Lionel Hampton ? Citons Louis Armstrong qui l’aurait selon la légende, incité à jouer des lamelles…Mais il faut ajouter Benny Goodman qui a créé avec lui, mais aussi avec le pianiste Teddy Wilson et le batteur Gene Krupa, un des plus excitants quartets dans les années 30.

En 1937, la compagnie de disques RCA a confié à Hampton le soin d’organiser et de superviser des séances d’enregistrements avec les musiciens de son choix. Les 23 séances qui furent gravées de 1937 à 1941 sont du pures merveilles, des chefs d’oeuvre, qui ont enthousiasmé des générations d’amateurs de jazz. On y entend pour notre ravissement, et magnifiquement servis par de superbes arrangements Johnny Hodges, Cootie Williams, Ziggy Elman, Hershell Evans, Chu Berry, Clyde Hart, Benny Carter, Coleman Hawkins, Ben Webster, bref, tout le gotha du jazz!…

Très vite, “Hamp” a très envie de monter un big band. En 1940, c’est le début d’une folle aventure qu’il poursuivra jusqu’à son dernier souffle. Ces grosses machines vont le propulser pour lui permettre de mettre en valeur ses talents de musicien et de showman, mais aussi d’héberger de véritables têtes d’affiche, dont la plus célèbre est peut être le saxophoniste tenor Illinois Jacquet. A ses côtés, les inséparables Arnett Cobb et Milt Buckner ont servi de catalyseurs. Mais il faut citer les trompettistes Clifford Brown, Quincy Jones, Joe Newman et Cat Anderson, , les saxophonistes Jack Mac Vea, Dexter Gordon, Earl Bostic Eddie Chamblee et tant d’autres….

On s’est précipités pour écouter Lionel Hampton à Nice, et partout en France. Dans ce pays qu’il aimait , il a réalisé de magnifiques enregistrements, notamment en 1953 avec sonfidèle guitariste Billy Mackel., le french sax Alix Combelle et le pianiste Claude Bolling. Plus tard, il rencontrera Moustache et Georges Brassens. Le Meridien Etoile deviendra son club qui porte toujours son nom.

Je conserve le souvenir d’un concert au Jai Alai de Saint Jean de Luz dans les années 80. Dominique Burucoa avait eu la gentillesse de me laisser présenter le concert. J’étais en coulisse. Hamp me tenait par le coude. Son orchestre avait entamé une belle intro. Il attendait avec moi pour me donner le signal. Je le présentais et il entrait sous les vivas…quelle émotion….

La discographie de Lionel Hampton est copieuse. Sur “you tube”,vous trouverez des extraits inoubliables.
Lionel Hampton est un grand parmi les plus grands. Il m’était difficile d’attendre davantage pour l’intégrer dans mes billets.

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